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| Capture d'écran du bulletin d'inscription du PIJA : http://www.pija.ch/files/Bulletin_PIJA_2017-form.pdf [consulté le 14.12.2016] |
« Le PIJA t’invite à prendre la plume et laisser libre
cours à
ton imagination!
Nouvelle, conte, lettre
ou prose poétique, laisse ton génie créatif nous faire voir ce que peut
être la prose au sens large.
Sois celui qui
bouscule les codes,
qui réinvente le genre et qui fait vivre les mots! Donne
une voix aux récits encore silencieux, crie ton message au monde, écris
ce qui doit
être chanté, murmuré, ou
déclamé avec amour.
Le PIJA sert
de porte-voix à
ces histoires originales
qui méritent d’être
racontées et partagées. » (- Descriptif du concours PIJA : idem )
Comme vous l'aurez compris, il n'y a aucun style ou genre obligatoire, seules restrictions : la nouvelle ne doit pas dépasser 10 pages, soit 30'000 caractères et être envoyé avant le 31 mars 2017.
Je ne parle pas de ce concours au hasard. En effet, ayant déjà participé trois fois, je commence à le connaitre et je peux vous dire que j'ai vécu des moments magnifiques grâce à cela. Je ne peux plus malheureusement y participer ayant atteint l'âge fatidique et donc j'essaye de lancer la corde à une prochaine génération.
Si vous aimez écrire et que vous n'avez pas plus de 20 ans en mars 2017, vraiment, participez à ce concours. Et ne soyez pas déçus si vous n'y arrivez pas ou si vous n’êtes pas retenu.
Expérience personnelle :
2014 : J'apprends l'existence en fin décembre du PIJA grâce à ma prof de français qui a toujours cru en moi (♥) mais moins à mon orthographe. N'écrivant que des longs textes d'habitudes j'ai BEAUCOUP de mal à faire quelque chose de court, de précis, de compréhensible et surtout de léger.
La nouvelle était sur un vieil homme qui n'avait plus qu'une semaine à vivre. Chaque jour quelque chose se passait dans sa chambre (l'arrivée de l'infirmière, un plat,...) qui le ramenait dans un moment clef de son passé... alors qu'il ne se rappelle même plus de la tête de son fils et pis après il couche avec l’infirmière qu'en fait c'est sa femme, mais le fantôme de sa femme pis son docteur en fait c'est son fils qu'il a eut avant de partir à la guerre pis à la fin son fils il devient fou mais en fait c'est lui en fantôme et il retrouve sa femme qui était en fait vivante mais qu'il avait oublié du coup sa femme elle se suicide.... Bref... J'ai même pas été prise au 34ème tour... Décision que je n'ai compris que bien plus tard...
2015 : En juillet, j'apprends que je ne suis pas du tout prise. Je pleure, je suis fâchée et dégoutée. Et c'est encore pire quand je reçois le livre des gagnants à la maison. Folle de rage j'écris un texte en moins de deux jours. Qui sera publié... Dans l’Anthologie. Un livre qui regroupe les écrits ''sympas mais pas encore tout à fait ça ''.
La nouvelle - et cette fois je ne la spoil pas, car lisable et trouvable - est sur un écrivain que personne ne veut publier. Alors qu'il sombre dans une profonde dépression une amie à lui décide de lui donner un coup de pouce et tente le tout pour le faire éditer.
2016 : Je suis totalement perdue. J'enchaîne les pages vierges. C'est ma dernière année, plus question que je me foire. Je dois écrire un truc qui claque ! Je dois finir dans la Prose, b*rdel !
Je commence par une histoire de guerre entre des rats et des souris dans un champ lors de la 1re Guerre Mondiale, c'est nul. Je recommence avec une histoire style Arietty avec des souris, c'est nul bis.
Je désespère, nous sommes début février...
Et alors que je vais me coucher, parce que je suis fatiguée et que le lendemain c'est lundi. ILLUMINATION. Je commence à écrire à 2h00 du mat, je finis à 5h00. Le squelette était là. Mon avenir était là. Et j'avais plus que deux heures de sommeil pour tenter de récupérer ma nuit.
La nouvelle parle d'un homme dont le style de narration ressemble à Jusqu'au bout de la nuit de L.-F. Céline (lu après avoir fini mon texte et à lire absolument, il est génial !) qui raconte sa vie là-bas : comment il y est arrivé, ce qu'il a fait, la rencontre de ses amis et de ses ennemis... tout cela en utilisant un vocabulaire animalier.
J'étais très fière de moi. Quand je l'ai envoyé, je savais qu'il allait être pris, ça ne pouvait pas se passer autrement :
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| Notez
que je suis vaudoise d'origine quand même :( : capture d'écran de
http://www.pija.ch/index.php/les-palmares/le-palmares-2016 [idem] |
Bref, j'ai un très long parcours avec le PIJA et je reviens de loin. J'ai faits la chaine entière si on peut dire. J'aurais pu arrêter d'écrire dès le premier refus mais j'ai continué et grâce à ces échecs j'ai réussi à grandir. Mes histoires étaient au fur et à mesure mieux faites, plus claires, plus précises. J'ai appris que je n'avais pas été première l'année passée parce que je n'avais pas convaincu un juré, un seul ! sur les dizaines qui ont lu mon texte !
Quand on est finaliste au PIJA on nous invite à participer à un week-end d'atelier d'écriture de quatre jours et on rencontre des gens formidables, les autres auteurs déjà et quelques anciens qui chaperonnent. Bref, j'ai passé quatre jours fantastiques qui resteront gravés dans ma mémoire, je l'espère.
Mais surtout j'ai pu écouter ce que l'on pensait de mon texte. J'ai appris notamment que le juré aurait aimé que je l'introduise plus doucement dans le texte, ce qui aurait nécessité une page en plus ce que je ne pouvais pas me permettre et surtout j'ai pu discuter avec le directeur des éditions de l'Hèbe - Monsieur Ayer - qui m'a dit que j'étais l'un de ses coups de cœur et que je maîtrisais mon style et qu'il ne fallait pas lâcher.
Mais assez parler de moi parce qu'on s'en fout et que c'est pas le bon blog : Tout ça pour dire : SI VOUS AVEZ LE TEMPS ET SURTOUT L'ENVIE D'ECRIRE FAITES LE ! POUR VOUS, POUR LE PIJA (, pour la thune), OSEF FAITES LE !
Vraiment ne passez pas à côté de cette magnifique expérience pleines de richesses qu'est le PIJA !
Buzz'
P.S. : D'ailleurs j'adore lire aussi
donc si vous avez des textes perso que vous avez envie de partager
n'hésitez pas à me contacter :)
